AUCH visite du coeur médiéval


 

Coeur de Ville
Berceau de la ville médiévale
Circuit piétonnier balisé au départ de l'office de Tourisme (45 mn environ )

Coeur de Ville : texte extrait du dépliant de l'office de Tourisme d'AUCH

 

Cette maison du XVème siècle (1) remarquablement restaurée, est un témoignage caractéristique de l'architecture urbaine médiévale. 

Le rez-de-chaussée, en pierre, abritait à l'origine une boutique fermée par deux volets (l'un pour faire auvent, l'autre pour former l'étal). Assis sur des encorbellements de pierre, les trois étages sont construits à pans de bois et présentent un beau remplissage en briques plates disposées en rangées régulières dans le mortier. 

 

Juste à côté (n3 de la rue Dessoles), remarquer la façade à croisées Renaissance.

 Sur la place de la République, à gauche de la cathédrale, vue sur la façade de la Préfecture (voir circuit Sur les pas de d'Etigny).

 

La Cathédrale Ste-Marie (2), monument classé par l'UNESCO au patrimoine mondial de l'Humanité en tant que Site Majeur sur le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle (voie provençale). 

De dimensions considérables (plus de 100 m de long) a été bâtie à partir de 1489 et achevée deux siècles plus tard. La façade encadrée de tours (XVIe - XVIIe s.) est de style Renaissance ; les belles grilles en fer forgé ont été offertes par Monseigneur de Montillet.

 Les chefs-d'uvres conservés à l'intérieur sont à voir absolument : dans le chur, les 113 stalles sculptées dans le chêne (plus de 1500 personnages représentés) ; dans les chapelles du chevet, les vitraux d'Arnaud de Moles ; le grand orgue de Jean de Joyeuse restauré, témoin de la facture d'orgue classique française, et dernier survivant des orgues les plus prestigieuses du XVIIe s. 

A droite de la cathédrale, la rue Laborde du nom de l'aventurier auscitain, amant de la Reine Ranavalona 1 de Madagascar, devenu Consul de l'île Rouge, conduit à la Place Salinis.

 

 

Entre les n4 et 4 bis, la colonne Napoléon (3) porte l'inscription "Honneur au grand Homme ; elle commémore le passage de l'Empereur à Auch en 1808. 

Arrivée place Salinas: L'archevêque Monseigneur de Salinis a fait aménager vers 1863 cette place qui porte son nom; les arbres qui l'ombragent sont des micocouliers.

Au centre, le monument aux morts, oeuvre d'Antonin Cariés (1927), sculpteur gersois dont de nombreuses uvres sont exposées au Musée des jacobins.

Sur la façade Sud de la Cathédrale, remarquer le cadran solaire ( 1544) et près de la porte, les armoiries sculptées dont une seule section presque intacte, les autres ayant été martelées pendant la Révolution.

Au Sud de la place, l'actuel collège, rénové, fondé en 1543 et tenu ensuite par les Jésuites devint lycée à partir de 1833.

 

La Tour d'Armagnac (4) qui se dresse à 40 m de haut, a été bâtie au XIVe s. pour servir de prison.

 

Symbole des attributions judiciaires de l'Archevêque au Moyen Age, dépôt des archives du Chapitre de la Cathédrale sous l'Ancien Régime, la tour servit à nouveau de prison pour les condamnés sous la Terreur et pour opposants au coup d'Etat du 2 décembre 1851 et à l'instauration du Second Empire, proscrits en Algérie.

 

Chacun des 7 étages de la partie haute constitue une cellule et seule la plus haute est ouverte sur les quatre points de l'horizon.

 

L'Escalier monumental (5): achevé en 1863, relie la ville historique à la ville nouvelle sur 35 m de dénivellation avec 234 marches (370 au total avec les doubles volées).

Sur le premier palier devant la fontaine se trouve, depuis 1992, la sculpture contemporaine l'observatoire du temps (6) de l'artiste catalan Jaume Plensa. Le texte gravé est l'évocation biblique du Déluge et rappelle les inondations catastrophiques qui ont meurtri la ville en 1977. L'oeil de verre,tel une vigie symbolique, scrute le ciel.

 

L'autre partie de l'uvre l'abri impossible (14) se trouve à l'extrémité de la passerelle sur la rive opposée.

Depuis le palier inférieur, belle vue sur la vallée du Gers. A l'horizon sud derrière la ligne des collines, on aperçoit , par temps dégagé ,la la chaîne des Pyrénées. La rive basse était occupée à l'époque gallo-romaine, par la cité dédiée à l'Empereur Auguste : Augusta Auscorum . En face de l'Eglise Saint-Pierre (actuellement centre culturel) ; son il-de-buf sert de repère au niveau des eaux atteint lors de la crue de 1977. Remarquer la belle façade de l'hôpital Pasteur


Sur le palier, plus bas, la statue en bronze réalisée par Michelet, est à l'effigie du plus célèbre des Gascons : Charles de Batz, plus connu sous le nom de d'Artagnan (12),Capitaine des Mousquetaires du Roi, né au château de Castelmore à Lupiac, village situé à une trentaine de kilomètres d'Auch.

 

 

 

De là, les Pousterles (du latin posterula = poterne), ruelles médiévales à forte pente, coupées de gradins plongent en direction du Gers. Elles permettaient aux habitants de s'approvisionner en eau, à la rivière dont le cours était alors plus proche.

Sur la gauche, la Pousterle de l'Est (15), en face la Vieille Pousterle, la plus large et la seule qui ne possède plus de gradins. A l'angle de la rue de la Convention, noter l'état de la pierre, matériau utilisé localement, et les différences de l'appareil. Sur la gauche, les autres pousterles portant des noms gascons : Les Couloumats (les pigeons)(8),las Oumettos (les petits ormes) (9).

 

A partir du haut de l'Escalier, continuer vers la porte d'Arton (7), ancienne porte de la ville qui s'ouvrait dans l'enceinte de remparts, surmontée par le logis du portier, à colombages.

 

Au bas de la rue Espagne (du nom d'un Général d'Empire né à Auch), sur la place Garibaldi située en contre bas, l'ancien hôpital Saint-Jacques rappelle le passage des pèlerins sur la route de Compostelle.

Remarquer le cadran solaire de la façade Sud. Franchir la porte de ville pour découvrir, au n22 de la rue Espagne, la belle maison henri IV (10) où le futur roi aurait séjourné avec catherine de médicis en 1578.

La cour intérieure abrite un magnifique escalier en pierre et bois.

Rue Edouard Lartet, paléontologue gersois du XIXe s., on aperçoit la chapelle de l'ancien collège des Jésuites, prendre à gauche la rue de Valmy. Voir sur la place des Carmélites la croix en fer forgé portant les attributs de la passion. Se retourner pour admirer la tour du collège : Tour Notre Dame en souvenir de Nostradamus qui y aurait enseigné. Au centre de la place Salluste du Bartas, la statue est celle du poète, auteur de La Semaine , né en 1544 à Monfort dans le Gers et propriétaire du château du Bartas à quelques kilomètres de là, près de Cologne. 

 

 

Le bâtiment de la bibliothèque municipale, musicothèque (11), ancienne chapelle des Carmélites, date du XVIIe s.

Retour place de la République ; sur la gauche, vue sur la place de la Libération, derrière les deux beaux lions sculptés, (voir le circuit Sur les Pas de d'Etigny ).

 

Pour compléter le circuit :

Revenir jusqu'à l'Escalier monumental (5), le descendre jusqu'au bord du Gers (13),(voir parcours détente sur les "berges du Gers") et traverser la passerelle jusqu'à l'abri impossible (14) Retraverser le Gers : belle vue sur l'ensemble architectural formé par la Cathédrale, la Tour d'Armagnac, la Préfecture. Prendre en face

la petite rue Arexy pour arriver au bas de la Pousterie de l'Est (15) : la gravir jusqu'à la Porte d'Arton, pour arriver à la place Salinis et revenir à l'Office de Tourisme.

La promenade Claude Desbons:
Parcours aménagé et arboré sur les berges du Gers, d'une longueur totale de 4 km est un lieu de détente privilégié. Accessible à tous il offre une vue magnifique sur l'ensemble architectural de la ville historique. Le parc du Couloumé de 5 ha (420 arbres d'essences différentes) et le jardin public

Ortholan avec un espace jeux pour les enfants complètent harmonieusement et agréablement cette promenade.

 

AUCH site majeur de la VIA  TOLOSANA mérite qu'on s'y attarde. Et ce parcours facile et pas trop long nous fait découvrir les facettes de l'ancien quartier médiéval.

On ne regrettera pas le temps passé à découvrir ses ruelles, ses anciennes portes , bref toute l'âme d'une ville millénaire.